Interview : Corinne Espiard, présidente d’assurofeminin.com
> Corinne fondatrice d’assurofeminin.com, pouvez-vous vous présenter brièvement ?
J’ai 58 ans, je suis divorcée, mère de trois enfants et grand- mère de deux petits enfants. Je suis présidente et co-fondatrice d’Assurofeminin.com, après un parcours de plus de 25 ans dans le milieu de l’assurance et de la gestion de patrimoine, j’ai exercé ma profession comme salariée cadre aux seins de grandes compagnies d’assurance en France et au Luxembourg avant de créer ma propre entreprise de Conseil en Gestion de Patrimoine et Courtage d’assurance en janvier 2005 (Codifinance). En 2007 j’ai commencé à me rendre aux Emirats Arabes Unis pour suivre des clients français, résidents dans ce pays du moyen orient. J’en ai fait une spécialité ce qui m’a amené à reprendre des études en 2009/2010 pour passer un 3eme cycle en Gestion Internationale du Patrimoine à l’Université de Clermont Ferrand.
> Quelles expériences vous ont amenés à créer AOF ?
La problématique des femmes, notamment vis à vis des droits à la retraite, les disparités de salaire, le nombre de divorce, de familles mono-parentales et ma propre expérience de mère de famille ayant arrêté de travailler pendant presque 12 ans (donc 12 années de cotisations retraite en moins), divorcée et me retrouvant au chômage en 2003/2004, créatrice d’entreprise (donc au RSI avec un statut de commerçant et plus de droits au chômage) (il n’aurait plus manqué que je sois « expat » et là j’avais tout faux….) bref tout cela m’a donné envie d’accompagner les femmes (et leur famille) et de leur apporter mon expérience et mes conseils. D’autant plus en expatriation où ce sont encore dans plus de 90% des cas, les épouses qui suivent les maris et de ce fait, ne cotisent plus à la retraite en France, très souvent, ne travaillent pas dans les pays dans lesquels elles sont installées. Les femmes expats manquent souvent d’informations dans mon domaine, pensent qu’elles ne peuvent pas mettre de côté quand elles n’ont plus de profession et pourtant il faut vraiment penser à un éventuel retour « anticipé » (divorce 50%des cas, décès du conjoint, licenciement …)
> Quelle seraient la situation soit disant la plus compliquée pour prétendre à des projets d’épargne, d’avenir d’investissement ?
Celle décrite ci-dessus, expatriation, plus de travail, plus de cotisations en France…
> Quelles sont les solutions que vous proposez et quels retours en avez-vous eu ?
Les solutions les mieux adaptées à une épargne sont l’assurance vie (à partir de 50€/mois) c’est un outil simple et souple qui ne nécessite pas de capital de départ, on peut épargner à son rythme, reprendre ou mettre à son gré, c’est un très bon moyen de préparer les études des enfants, de se constituer un capital pour plus tard, ou en vue d’ un achat immobilier ou pour transmettre à ses enfants dans de très bonnes conditions, il y a aussi l’immobilier locatif sous plusieurs formes différentes : l’immobilier «nu » en Loi Pinel, l’immobilier meublé en Loueur en Meublé non Professionnel par exemple les résidences étudiantes, résidences séniors, résidences tourisme-affaire..), les SCPI fonctionnent très bien aussi.
Certains investissements permettent de réduire les impôts tout en se constituant son propre patrimoine. En immobilier les retours sont très positifs car les taux d’intérêt d’emprunt sont historiquement bas, l’argent ne coûte pas cher. C’est une période idéale pour se lancer.
> Votre plus expérience client la plus atypique ?
Je pense en priorité aux expériences auprès des expatriés, notamment à un couple vivant à Abu Dhabi qui a commencé à épargner en assurance vie pour Madame, puis à investit dans un bien immobilier en résidence sénior en France pour préparer leur retraite, le couple a fait une expatriation de 5 ans dans un autre pays, puis est maintenant rentré en France pour la fin de carrière de Monsieur. Les enfants commencent à leur tour à épargner, c’est une belle preuve de confiance pour moi. J’ai d’autres expériences moins drôles de divorce à l’étranger sous la loi de la Charia, mais il ne faut pas faire peur. Heureusement dans chacun de ces cas les époux ou épouses avaient souscrit un contrat d’assurance vie à leur nom ce qui leur a permis d’avoir de l’argent de côté en France et surtout disponible.
> Êtes-vous investit dans des associations ? Si oui lesquelles ?
Oui je suis investie auprès de Force Femmes, j’anime des ateliers bénévolement pour aider les créatrices d’entreprise dans toutes leurs obligations en matière d’assurance (responsabilité civile professionnelle, assurance des locaux, contrat santé-retraite, obligations quand il y a des salariés etc..) Je leur explique à quoi elles doivent penser quand elle créer leur structure et quels sont les points de vigilance en matière de couverture assurantielle.